Kind Of Felony d'Armaguet Nad début par un Funky drummer assorti d'une sorte de bruit buccal cybernético-fantômatique, rapidement perturbé par un pied de basse en reverse, puis surplombé par un cheap riff de guitare électrique et un souffle grésillant, tout cela avant qu'un kick sec frénétique s'enlace avec une caisse claire de bidonville. Le titre s'emballe comme un cheval fou, un sample d'une mélodie robotique désarticulée ponctue des variations rythmiques sous la menace d'un essaim de créatures insectoïdes non identifiées.
Hell Is Industrial ne perd pas de temps, comme le fait souvent Nadir Lamalch aka Armaguet Nad. Une voix aux propos inidentifiable additionnée de boucles courtes chuiantantes et grésillantes amorce les choses. Un pied distordu et martelant comme un sourd déboule très vite, accompagné de piaillements étranges. Le titre poursuit droit son chemin, à peine émaillé de pauses où un breakbeat à l'étouffée relance la machine vers une mutation du kick.
La Haine, connu plus tard sous le nom Nique La Police, t'envoie à la tronche des tas de samples issus du film du même nom : des extraits du jt parlant de l'émeute précédent ce qui se passe dans l'oeuvre de Kassovitz : "ces émeutes font suite à la bavure", "14 blessés du côté des forces de l'ordre" et aussi des cris et des extraits de dialogues dont certains sont bouclés "tous des enculés, d'abord !" "espèce d'enfoiré !". La rythmique pilonne tout sur son passage, typique de Fist Of Fury et le titre se termine avec un extrait d'un vrai jt ce coup-ci, avec Claire Chazal qui évoque une "soirée techno", où se mêlent sirène de police et bruits de flingue.
Huuiirr est une odyssée d'un peu plus de 9.30 minutes, qui m'a un peu fait penser aux titres d'Helitrailer sur Epileptik et que j'ai écoutés avant, alors qu'ils sont plus récents. Tu me suis ?
Un effet flanger associé au pied et à la rythmique donne une impression de vague tournoyante, alors qu' Eric Lavaud aka Fist Of Fury s'amuse à agencer les autres sonorités couche par couche, break par break. Vers 6.05 un son étrange m'évoquant un tocsin démonique annonce l'apocaslip. Le kick évolue pour enfoncer tout le bouzin dans un sol rocheux, alors qu'une espèce de cri robotico-diabolique finit par se boucler pour parachever le tout.
Ce 5ème SODOM propose du dur et du lourd ! Un classique de la maison, je pense...
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